Le coin de l'investisseur - Météo des UC octobre 2022

Comment se comportent les marchés ? Quels impacts sur votre portefeuille ?

Données au 14/10/2022
 

Performances des profils du RES Multisupport

Performance annuelle nette de frais de gestion et de frais de garantie plancher et brute de prélèvements sociaux, calculée sur la base d’une prime nette directement investie sur le profil au 1^er janvier avec une hypothèse de rémunération de 2% nette sur le fonds en euros.

Performances des UC de la gamme financière MACSF

Performance annuelle du 31/12/2021 au 14/10/2022, brute de frais de gestion, de frais de garantie plancher et de prélèvements sociaux. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur.

Recommandations d'investissement sur les unités de compte

• La persistance de risques exogènes de très grande ampleur, l’entrée probable en récession, même modérée, des économies européennes et américaines et la dégradation des marges des entreprises nous incitent à maintenir notre recommandation d’un positionnement prudent à court terme en matière d’allocation.
• Parmi nos supports, nous maintenons nos préférences pour DWS Top Dividende, Candriam Equities Biotechnology et Schroder Global Energy Transition.
• Nous pensons que les obligations convertibles internationales, Lazard Convertible Global, qui ont beaucoup reculé, présentent un profil technique vraiment attractif pour s’exposer à la performance des marchés actions tout en bénéficiant d’une protection à la baisse.

Fonds patrimoniaux

DWS Concept Kaldemorgen, présent dans l’allocation de notre profil Sérénité, a bien résisté dans des marchés difficiles, grâce au maintien d’un choix défensif dans le portefeuille actions et d’une sensibilité négative de la poche obligataire et grâce à l’appréciation du dollar.

Nous recommandons aussi le fonds diversifié JPM Global Income qui offre selon nous de bons points d’entrée alors que sa performance depuis le début de l’année a été très affectée par la hausse des taux d’intérêt et des primes de risque de crédit. Couvert du risque de change, ce support est investi dans un portefeuille très diversifiés de titres générateurs de revenus dont principalement des obligations à haut rendement et des actions à dividendes élevés.

Fonds actions et obligations convertibles

En dépit de sa performance relative très solide depuis le début de l’année, nous maintenons notre recommandation sur le support DWS Top Dividende dont la thématique défensive, axée sur les sociétés distribuant des rendements pérennes et qui affichent des valorisations raisonnables, reste à privilégier dans un contexte de régime de volatilité élevé.

Au sein de notre gamme de fonds thématiques, notre support Candriam Equities Biotechnology constitue selon nous une opportunité à moyen terme, toutes les décisions stratégiques des grands laboratoires pharmaceutiques confirmant l’importance des sociétés de biotechnologie. Ce fonds a très bien résisté ces derniers mois mais les titres en portefeuille continuent d’afficher des valorisations relatives très attractives.

 Nous conseillons enfin notre support d’obligations convertibles internationales, Lazard Convertible Global, dont le profil technique nous semble offrir une réelle opportunité après un net recul depuis le début de l'année.  Les fondamentaux des obligations convertibles (niveaux de crédit solides pour assurer une protection à la baisse, niveaux de convexité élevé, forte attractivité des actions sous-jacentes) apparaissent particulièrement attrayants.

Analyses et commentaires de l'équipe financière MACSF sur les marchés

• Le régime de volatilité sur les marchés financiers va rester élevé compte tenu des risques d’entrée en récession des économies développées, des tensions inflationnistes qui ne devraient se modérer que progressivement et de la poursuite du durcissement des conditions financières des banques centrales.
• Le mouvement haussier sur les taux d’intérêt est resté soutenu ces dernières semaines et pourrait s’essouffler compte tenu du ralentissement de l’activité, du pic d’inflation aux États-Unis et de la détermination des banques centrales à préserver leur crédibilité.
• La dégradation de l’activité économique va continuer de se refléter dans les révisions baissières des résultats des entreprises. Dans ce contexte d’incertitudes majeures et de craintes récessives les valeurs défensives restent relativement attractives mais le probable retournement baissier à venir sur les taux d’intérêts favorisera à moyen terme les valeurs de croissance.

Évolution des marchés

Dans un contexte de ralentissement économique global, de tensions inflationnistes et de risques géopolitiques persistants, les marchés actions ont connu début octobre des niveaux de volatilité extrême et de nouveaux plus-bas annuels avant de rebondir et d’annuler leur forte baisse enregistrée depuis fin août.

Les taux d’intérêts ont atteint des nouveaux records des deux côtés de l’Atlantique, le rendement des emprunts des États français et américains à 10 ans dépassant respectivement 3 % et 4 %, au plus haut depuis 2011 et 2007.

Cette dynamique haussière a été favorisée par une inflation robuste qui a encore alimenté le discours restrictif des banques centrales. Aux États-Unis, l’inflation en septembre sur un an à 8,2 % est restée proche de son pic de juin, renforcée par un taux d’inflation hors alimentation et énergie encore supérieur aux attentes.

En zone euro, la hausse des prix à la consommation a atteint 10 % au mois de septembre. Si cette inflation reste principalement liée aux produits alimentaires et à l’énergie, l’extension de cette dynamique aux services et aux salaires devrait conforter la Banque centrale européenne dans la poursuite de son durcissement monétaire. Les deux hausses de taux attendues de 0,75 % et 0,50 % devraient porter le principal taux directeur à 2 % en fin d’année.

Le dollar américain, en hausse de plus de 15 % par rapport à l’euro en 2022, s’installe sous le seuil de la parité, au plus haut depuis 20 ans. La hausse des taux d’intérêt a maintenu une pression baissière sur le prix de l’or, alors que le ralentissement économique, particulièrement en Chine, pèse sur la demande des métaux industriels.

Contexte économique

La croissance économique mondiale continue de ralentir sous l’effet de la forte hausse de l’inflation, du resserrement des conditions financières et des incertitudes en Ukraine et en Chine. Le Fonds monétaire international a revu sensiblement à la baisse ses prévisions de croissance pour 2023 (de +2,3 % à +1 % pour les États-Unis et de +2,3 % à +0,5 % pour la Zone euro) et prévoit que l’inflation mondiale, égale à 8,8 % en 2022, commence à refluer en fin d’année mais reste élevée plus longtemps que prévu, ne redescendant à 4,1 % qu’en 2024.

•  Aux États-Unis, l’activité résiste grâce à la baisse des prix de l’énergie et à la robustesse du marché du travail. Le pic de l’inflation générale semble avoir été atteint en juin mais le reflux de l’inflation sous-jacente devrait être assez lent conduisant la Réserve fédérale à poursuivre son resserrement monétaire (taux courts attendus entre 4,5 % et 5% en 2023).
• Les enquêtes de confiance dans la zone euro suggèrent que l’économie est déjà proche de la récession.  Les entreprises subissent en effet l’impact de la hausse rapide des taux d’intérêt et ont déjà commencé à s’ajuster à la hausse des prix de l’énergie en réduisant leur activité en Allemagne, mais aussi en France et aux Pays-Bas.
• Enfin, les perspectives de contribution à la croissance mondiale de la Chine s’assombrissent avec le maintien de la politique de zéro-covid, l’absence de nouvelles mesures significatives de soutien monétaire et budgétaire, l’enlisement de la crise immobilière et les nouvelles mesures annoncées par les États-Unis contre le secteur technologique chinois.

Achevé de rédigé le 19/10/2022.